Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Numeridoc BDAN
Numeridoc BDAN
  • Blog de bibliothéconomie et de documentation sur le thème des collections numériques. Comprend : - des fiches de lecture détaillées, - des grilles d'analyse de collections numériques en ligne.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
21 janvier 2006

Fiche de lecture n°4


La bibliothèque numérique : mémoire des sciences


Références bibliographiques :
FERCHAUD, Bernadette. La bibliothèque numérique : mémoire des sciences [en ligne]. Documentaliste - sciences de l'information, 2001, vol. 38, n° 1, p. 49-51.
Disponible sur <
http://www.adbs.fr/uploads/docsi/1221_fr.pdf >

Sujet :
Réflexion sur la pérennisation des bibliothèques et documents numériques et sur les enjeux pour la conservation d’une mémoire scientifique.


Mots-clés :
Bibliothèque numérique / recherche / archivage / pérennisation


Résumé :

Cet article rend compte de la réflexion menée sur la pérennisation des bibliothèques numériques, vitale pour la mémoire des sciences, réflexion au centre d’une journée d’étude organisée en mars 2001 par l’association Île de science et ponctuée d’interventions d’hommes de sciences et de professionnels de l’information et de la documentation. Évoquant  l’obsolescence rapide du support numérique (qui dépend de l’évolution technologique) et la courte durée de vie des documents sur le Web, il insiste sur la nécessité de trouver rapidement des solutions pour conserver les documents numériques et l’accès futur aux connaissances que renferment ces derniers.

L’article se divise en 7 parties :

Les pratiques très diverses des chercheurs constate une certaine diversité des pratiques en matière de conservation et d’accès aux documents mais des interrogations communes : quels documents conserver et comment ? Quelle sélection effectuer et sur quels critères ? Pendant combien de temps une information reste-t-elle précieuse ? Elle insiste sur la nécessité de penser à la conservation du document (et de l’accès à ce document) dès sa création, et donc de sensibiliser les chercheurs au respect des règles d’élaboration du document, les professionnels de l’information tentant d’instaurer des normes et règles pour une standardisation des documents numériques.

Archivage et consultation à long terme fait le point sur les méthodes de conservation exploitées : la migration (conversion dans des formats plus récents) et l’émulation vers de nouveaux systèmes (par la sauvegarde du logiciel de création et du système d’exploitation). Elle évoque la norme internationale OAIS (Open Archival Information System) expérimentée par le projet européen Nedlib (réseau des bibliothèques nationales en Europe), qui se  présente comme un modèle fonctionnel générique pour tous types de documents afin de garantir dans le temps l’accès au document, notamment par l’adoption de formats ouverts et évolutifs qui pourront s’adapter aux systèmes futurs.

Fragments d’un document électronique précise que la notion de document demeure assez floue pour le numérique et propose de parler plutôt de « fragments » significatifs (internes ou externes au document), dont l’assemblage forme le document.

Archiver le Web rappelle que Internet est le seul média à ne pas être archivé mais que viser un archivage exhaustif est utopique, et évoque le développement récent de  tentatives d’archivage du Web et d’initiatives des bibliothèques nationales de la plupart des pays européens.

La technique peer to peer  signale que ce système d’échanges informels à travers les sites personnels est apprécié par certains chercheurs (échange d’informations rapide et simple) et particulièrement adaptée aux informations non structurées, mais qu’il constitue davantage un système de mutualisation des connaissances qu’un système d’archivage et de pérennisation.

Les chercheurs et les professionnels de l’I&D tente de définir à qui revient la responsabilité de la conservation des documents. Elle revient sur la nécessité de sensibiliser les chercheurs à la sauvegarde et à la diffusion des connaissances scientifiques et sur le rôle des professionnels, davantage orienté vers une médiation entre les chercheurs et le système d’information.

Enfin, Bientôt des solutions concrètes insiste sur le caractère urgent de la conservation des documents numériques, et évoque le frein constitué par le coût de cette conservation, ainsi que le danger d’une privatisation du savoir. Elle conclue en signalant que la multiplication des interventions sur le thème de la conservation est un aspect positif.

A noter : un petit encart sur le « Digital Library System », programme de préservation et d’accès aux documents numériques de la British Library.


Avis critique :

L'article fait le tour de manière synthétique des questions autour de la conservation de la mémoire collective numérique. Très clairement, il met en évidence les difficultés liées à la sélection des documents à conserver, à l'impossibilité de connaître la valeur qu'aura un document dans 20 ou 30 ans, ainsi que la nécessité de standardiser les documents. Comme le montre l'article, il existe aujourd'hui des stratégies de conservation des documents numériques, mais elle ne sont en aucun cas infaillibles (il reste des possibilités de pertes au niveau du contenu et/ou de la présentation originals du document) et surtout elles ont un coût. Contrairement au document papier, pour être lisible, un document numérique doit être conservé avec tout son environnement technologique et tous ses liens internes et externes, ce qui complexifie considérablement la fonction d'archivage. Et bien que de nombreuses tentatives de standardisation des données descriptives des documents soient en cours, encore beaucoup de documents numériques ne sont pas soumis à des règles précises de description.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité